Comment se préparer à la montée de l’intelligence artificielle dans les milieux de travail?

L’intégration de l’IA dans des secteurs d’activités de plus en plus variés, pose de nombreux défis, tant opérationnels qu’humains. Ses changements technologiques majeurs demandent, en effet, une adaptation dans les façons de travailler, de collaborer et de construire des équipes. C’est pourquoi il est légitime de se questionner pour savoir comment se préparer à la montée de l’intelligence artificielle dans les milieux de travail.

Cette montée de l’IA fait son apparition dans presque tous les secteurs d’activités et apporte de nouveaux paradigmes à l’ensemble des acteurs. A ce titre, il devient important de bien se préparer et d’adapter tant l’éducation que la formation du personnel à ces nouveaux enjeux.

Implanter des systèmes IA dans une entreprise va, avec certitude, modifier l’organisation du travail telle que nous la connaissons aujourd’hui. Il faut donc s’assurer que tous les acteurs soient en mesure de s’adapter à de nouveaux processus de travail. Et en cela, les PME ont un grand rôle à jouer.

3 pistes de réflexion pour introduire de l’intelligence artificielle en milieu de travail

Comprendre les possibilités de l’intelligence artificielle pour l’entreprise

Avant toute chose, l’entreprise doit connaître les possibilités que lui offre l’intelligence artificielle pour améliorer sa performance. A cet effet, il lui faudra découvrir quelle innovation apportera le meilleur potentiel pour augmenter ses ventes. Ou encore, quelles économies elle pourra réaliser en automatisant certaines tâches ou certains processus.

Avec ces éléments en main, la direction de l’entreprise disposera d’une vision plus éclairée sur les projets qui lui seraient profitables, en particulier dans son secteur de marché.

La connaissance, les ressources spécialisées et les budgets disponibles

En second lieu, la direction devra réaliser un bilan de ses connaissances. Elle pourra ainsi comprendre l’étendue des efforts nécessaires en vue d’implanter des systèmes d’intelligence artificielle. Elle aura notamment besoin de savoir sur quels spécialistes compter, quel budget attribuer à l’IA et quelles activités prioriser pour faciliter son intégration dans l’entreprise.

Le savoir-faire et les compétences à développer

Finalement, il faudra aussi prévoir actualiser certaines compétences de la main-d’œuvre de façon à implanter de l’IA avec succès dans les systèmes. Pour cela, la direction devra s’appuyer sur le bilan des compétences dont elle dispose et sur celles qui seront potentiellement requises.

Cette dernière étape peut faire une grande différence, tant dans la planification que dans la réalisation du projet. En effet, elle apporte une vision éclairée sur les besoins d’embauche et sur les nécessités de développement de compétences du personnel interne.

Par quoi commencer pour intégrer de l’IA dans une PME ?

En matière d’innovation, force est de constater que la PME ignore souvent ce que l’intelligence artificielle pourrait lui apporter. Soit parce qu’elle n’en connait pas les possibilités, ou encore car les projets intéressants ne sont pas détectés par un manque de vision à travers le groupe. Elle peut passer ainsi à côté d’opportunités, de gains de valeur ou encore d’économies majeures.

En cela, l’équipe de direction pourra faire appel à de l’expertise externe. Des spécialistes en IA pourront lui permettre d’évaluer les opportunités pour améliorer ses systèmes de gestion. La direction pourrait aussi vouloir tirer parti de ses données exploitables. Dans tous les cas, une réflexion bien menée aura pour effet de repérer des projets potentiellement intéressants pour la croissance de l’entreprise.

L’accès à des systèmes IA

Depuis quelques années les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), ont rendu publiques des parties de leurs systèmes IA. Cette ouverture au public a grandement facilité l’accès à l’IA pour tous les acteurs économiques. Les entreprises peuvent maintenant acquérir et développer des IA spécialisées pour répondre à leur besoin.

La PME a beaucoup à gagner avec l’IA, et ce, avec un niveau d’investissement tout à fait à sa portée. L’équipe dirigeante de l’entreprise devra simplement planifier son intégration progressive en adéquation avec ses budgets. Pour cela, elle peut, par exemple, commencer à miser sur l’optimisation de ses coûts d’opérations et sur l’allègement de tâches à peu de valeur ajoutée avec de l’automatisation.

Comment une PME peut évaluer sa démarche d’intégration de l’intelligence artificielle?

1. Le premier facteur avec lequel l’entreprise peut débuter son analyse concerne sa position dans son marché et vis-à-vis de ses clients.

Seule ou avec l’aide de spécialistes IA, la direction peut ainsi questionner
à quoi et à qui elle répond actuellement avec son offre de produits ou services. Ainsi, elle en mesurera plus facilement la viabilité dans un avenir rapproché. La montée de l’intelligence artificielle peut également survenir rapidement chez ses concurrents. La direction a donc tout intérêt à se préparer.

Les informations ainsi mises à jour offriront à l’équipe de direction un portrait réaliste de la situation :

  • L’offre aux clients est-elle toujours pertinente et adaptée aux réalités du marché?
  • Les clients sont t’ils satisfaits des produits services? A quoi s’attendent-ils en matière d’innovation?
  • Y a-t-il une diminution du chiffre d’affaires depuis les dernières années?
  • L’équipe de vente reçoit-elle des demandes auxquelles elle ne peut répondre?
  • L’entreprise perd-elle des ventes à cause d’un manque d’innovation dans les produits/services ou par manque de personnel?

2. Une fois ces informations mises à jour, la direction peut alors réaliser un brainstorming. Elle s’appuiera ainsi sur les éléments de différenciation qui l’aideront à se distinguer dans son marché.

À cet effet, l’avis de firmes ou d’
experts en intelligence artificielle pourrait lui être profitable. L’information sur les possibilités qu’offre l’IA, apporte une autre dimension dans la discussion. Elle permet, entre autres, d’élargir le champ des idées.

Vérifier quels outils d’IA apporteraient la plus grande plus-value à l’entreprise fait partie de la réflexion. Explorer les secteurs ou processus à prioriser aussi. En voici quelques exemples :

  • L’acquisition assistée ou semi automatisée des talents;
  • L’automatisation de tout ou partie de processus administratifs;
  • L’automatisation de tâches opérationnelles | de la chaîne de production;
  • L’assistance psychométrique dans tout ou partie des processus RH;
  • La cartographie des compétences et la gestion automatisée du knowledge, etc.


3. À l’étape suivante, la direction aura probablement mis à jour un ou plusieurs idées de projets. Il sera alors plus facile de confirmer ou d’infirmer certains éléments avant de se lancer dans la planification du projet à proprement parler.


Afin de monter plus précisément une
planification d’un projet d’intelligence artificielle, l’expertise en IA sera essentielle. Elle servira à valider la faisabilité et les prérequis en termes d’efforts, de durée et d’investissement à prévoir. L’entreprise devrait donc s’assurer d’avoir en main toutes les connaissances et les compétences nécessaires qui lui permettent de valider la fiabilité de ses informations.

Quel est le rôle de l’expert-conseil dans le démarrage d’un projet en IA?

L’expert en IA connait et se tient à jour de l’état de l’art dans le domaine de l’IA qui ne cesse d’évoluer. L’Entreprise sera avisée de tirer parti de cette connaissance pour augmenter le succès du projet. En plus de bien comprendre dans quoi elle se lance, elle aura la possibilité de structurer plus solidement sa mise en place. Elle pourra par conséquent :

  • Analyser plus objectivement les idées qui ont été retenues sous l’angle technologique et de l’état de l’art en IA;
  • Qualifier ce que l’IA pourrait apporter en termes de capacité de production des produits et services;
  • Identifier dans les grandes lignes le type de compétences et d’efforts humains par rapport au projet choisi;
  • Qualifier et quantifier les investissements à prévoir;
  • Réaliser une pré-planification en tenant compte des résultats de cette démarche.

Quelles compétences sont requises pour intégrer avec succès de l’intelligence artificielle dans l’entreprise ?

Un quatrième élément sur lequel toute entreprise peut, et va devoir agir, concerne la montée en compétences de ses employés.e.s.

Une fois les bases de réflexion posées lors de sa planification stratégique, la direction RH entre en jeu. Elle devra notamment regarder la capacité de réalisation dont elle dispose. Par exemple en considérant les facteurs suivants :

  • Quelles parties du projet nécessitent de nouvelles compétences?
  • A quel moment du projet ces compétences devront intervenir?
  • Détient-elle à l’interne du personnel avec les compétences adéquates?
  • Devra t’elle considérer embaucher ou se tourner vers la consultation?
  • Quelle stratégie RH devra elle adopter tant pour acquérir que pour retenir cette main-d’œuvre?

Comment équilibrer l’acquisition de talents spécialisés et la formation interne pour le succès du projet en IA?

L’acquisition de talents formés à l’intégration de l’IA dans l’entreprise est un élément clef de la réussite la démarche. Et la formation de la main-d’œuvre interne qui devra travailler dans un milieu de travail qui intègre de l’IA l’est tout autant.

A cet effet, l’entreprise doit être en mesure de distinguer les compétences qui vont influencer le succès d’intégration de l’IA dans ses activités. Repérer des compétences spécialisées est relativement facile. En revanche, il est plus complexe d’évaluer efficacement les compétences de support autour.

Pour cela, il y a lieu de distinguer trois types de compétences :

  1. Celles dites spécialisées, directement reliées à l’IA et à son implantation. On citera par exemple la capacité de concevoir et construire un système IA, ou encore, celle de développer des algorithmes pour résoudre des problématiques complexes.
  2. Les compétences informatiques générales, pour utiliser et tirer parti de l’IA visent quant à elles, à résoudre des problèmes concrets de développement et applicatifs. L’intelligence artificielle intégrée dans les applications nécessitent encore l’intervention de personnel pour analyser, programmer, ou contrôler la qualité du travail entre autres.
  3. Et finalement, les compétences générales-transversales. Ces dernières sont nécessaires pour manipuler des outils, réaliser des tâches de soutien à la production ou encore gérer du personnel dans un contexte d’environnement assisté par l’IA.

    Accompagnement Neuligent de projet IA

Quel est le rôle des RH dans la définition des compétences requises autour de l’implantation IA ?

Lorsque l’IA est implantée dans une société, elle peut bouleverser un certain nombre de règles qui touchent l’organisation des tâches. L’automatisation sous-tend à cet effet une transformation des méthodes. Par conséquent, elle nécessite une mise en perspective actualisée du travail et des postes.

Grâce à son rôle reconnu d’assistance aux employé.e.s, le service des ressources humaines peut être impliqué dès le départ dans une démarche de transition vers l’IA. Il a généralement bonne presse au sein du personnel, ce qui peut aider à préparer le terrain, à informer et à faire adopter plus rapidement les changements d’une telle démarche. Le service RH peut aussi travailler avec les parties syndicales de façon à réfléchir sur l’impact des changements dans la convention collective par exemple.

Par conséquent, les services RH doivent s’attendre à faire face à des défis de taille. S’impliquer au maximum dans la recherche de documentation et d’études sur l’intégration de nouvelles compétences en milieu de travail peut faire partie d’une prise de mesure essentiel pour aider la direction et les employé.e.s à se préparer.

À cet effet, le personnel RH peut recueillir et organiser de l’information à l’intérieur de cadres connus de l’entreprise et qui lui sont donc accessibles assez facilement. Ces informations pourront prendre différentes formes selon la maturité numérique dont l’entreprise dispose:

  • Rechercher dans les dossiers employé.e.s des compétences internes ciblées;
  • Observer dans les plans de relève ou les plans de carrière quels individus ont le meilleur potentiel pour supporter le projet ;
  • Préparer des rapports pour comprendre l’ampleur des efforts de développement professionnel à prévoir;
  • Dresser un plan d’embauche d’employé.e.s et/ou de consultant.e.s externes pour se rendre au niveau de ressources souhaité;

En revanche, il se peut fort bien que la direction RH se bute à des défis concernant les besoins en compétences générales-transversales, liées à l’intégration de l’IA dans l’entreprise.

Les entreprises qui disposent déjà de données structurées pourront développer des systèmes intelligents immédiatement. Quant à celles qui n’en ont pas, elles trouveront une valeur immédiate à le réaliser afin d’accéder dans un avenir proche, à des systèmes IA.

Nous l’avons mentionné plus haut, lorsqu’il s’agit d’introduire de l’IA dans une entreprise, il faut non seulement pouvoir compter sur des spécialistes du domaine mais également sur des techniciens et autre personnel de soutien qui sauront utiliser, faire évoluer les outils et gérer du personnel dans un contexte de réorganisation des tâches.

L’entrée en jeu d’autres types de compétences pour supporter les défis de l’IA

On parle de pertes d’emploi liées à la montée en puissance de l’IA, particulièrement dans les métiers où elle peut automatiser une grande partie des tâches. En revanche, on évoque assez peu les nouveaux besoins qu’elle créés pour toutes les compétences difficiles à automatiser. Ni même celles que l’IA ne peut remplacer actuellement.

La capacité d’imagination en est un exemple. Propre à l’humain, elle consiste à partir d’une page blanche pour créer un nouveau concept ou apporter une nouvelle idée. A ce stade, l’IA n’est pas assez évoluée pour remplacer un humain dans cette habileté.

Les compétences atour de l’éthique sont de plus en plus en demande. Analyser des nouvelles offres, échanger avec les usagers et assurer une vigilance en matière d’éthique numérique en sont quelques exemples.

Également, la plupart des tâches qui requièrent de l’empathie, de l’attention aux autres sont encore une compétence exclusive à l’humain. Tout comme les activités qui nécessitent la détection d’émotion, elles ne seront pas à court et moyen terme prise en charge par l’IA.

Il est important de se rappeler que l’IA apporte une rapidité de réponse à des problèmes complexes. Cependant elle requiert aussi des talents humains pour palier à ses limites. Elle s’inscrit dans une logique d’apparition de nouvelles tâches et de responsabilités qui en en découlent. C’est donc sur ces dernières que l’entreprise doit se pencher, afin de former rapidement son personnel et d’embaucher les talents qui lui manquent.

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